vendredi 18 novembre 2022

Biographie Helena Marusarzowna (1918-1941).

 

Helena Marusarzowna (1918-1941). L’aigle féminin des Carpates. Quand arrive la guerre le 1er septembre 1939, Helena, fille des montagnes (les Carpates polonaises), est une sportive reconnue, auréolée de 7 titres de championne de ski de Pologne. Helena ne va pas supporter la chute de son pays sous la botte germano-soviétique et entre vite en résistance. Sa capacité à se mouvoir à ski, sa connaissance des montagnes la rendent insaisissable et en font un courrier tout trouvé pour le mouvement de résistance « Zagroda ». Elle porte les documents les plis jusqu’à la centrale réfugiée à Budapest, en passant par la Slovaquie. Elle évacue même des compatriotes traquées par la Gestapo par les montagnes. Malheureusement, traquée, elle est capturée par la police slovaque le 25 mars 1940 qui l’extrade à la Gestapo. Elle va subir un an d’interrogatoire et de tortures (elle ne parlera pas!) à Cracovie avant d’être exécutée le 12 septembre 1941 et enterrée dans une fosse commune (son corps sera relevé en 1958 et enterré au pied de ses montagnes, à Zakopane).
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Odette et Lucette Lecoq. Héroines de France.

 

Le 24 avril 1945, le front ouest est encore vivace. On liquide les poches allemandes. Il y a des duels d’artillerie meurtriers. Deux françaises ambulancières de la 1ere DB (15eme bataillon médical) soignent et ramassent les blessés, mêmes ennemis, sous les tirs, dans les environs de Sauggart, Wurtemberg. Elles se nomment Odette et Lucette Lecoq. Elles vont être tirées comme des lapins par les Allemands, dans leur ambulance et mourront sur le coup. Deux authentiques héroïnes de devoir. Elles avaient respectivement 23 et 25 ans. C’est Lucette sur la photo (prise à Alger en 1943).
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jeudi 10 novembre 2022

Entrefilet. Henry Georges.

 

Le dernier mort. La dernière victoire. Le 12 avril 1945 l’aspirant Henry Georges, 25 ans, pilote du régiment de chasse Normandie-Niemen, vient d’abattre le FW-190 de l’hauptmann Gunther Schack, un « experten » aux 174 victoires quand, revenu au sol, son terrain est mitraillé et il est tué (éclat d’obus dans la tête) sur le coup. Il fut le dernier mort du « Neu Neu » en opérations de guerre et sa victoire du jour, fut aussi la dernière de cette unité.
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dimanche 6 novembre 2022

Biographie Marguerite Petitjean-Bassett. L' héroïne parachutiste.

 

Marguerite Petitjean-Bassett (1920-1999). Une héroïne parachutiste. La guerre va surprendre Marguerite, élève assistante sociale, à Nice. Elle a 19 ans. Après plusieurs errements pour savoir ou réfugier sa famille (qui n’est pas à Nice), et sa mère qui meurt pendant l’exode de mai-juin 1940, sa sœur gravement malade, Marguerite retourne à Nice. Son père, qui aurait rêvé d’avoir un garçon, ne la considère que peu. Et pourtant. Dès la fin des hostilités Marguerite devient résistante et distribue des tracts. Juillet 1941, elle est arrêtée une première fois. Libérée, Marguerite veut faire plus. Elle part au Maroc (avril 1942) grâce à une amie infirmière et désire rejoindre l’Angleterre. Assistante sociale dans l’armée de l’air, elle recommence ses activités de distribution de tracts. Août 1942, elle est de nouveau arrêtée, et sévèrement battue, plusieurs fois, par la police de Vichy. Le débarquement en Afrique du Nord de novembre 1942 la libère de ses tortionnaires. Marguerite va alors à Alger et va être recrutée par le BCRA. S’en suit un voyage vers Londres en septembre 1943. Marguerite va devenir une volontaire française de la RAF et va suivre les cours de l’école du SOE. Le 29 janvier 1944, Marguerite, devenue « Binette » est parachutée en France. Elle est le « courrier » de « arnolphe » dont la mission est de permettre la transition vers la paix avec les partis politiques et les syndicats de métropole. Marguerite est la première agente française, d’un service français, à sauter en parachute sur le territoire. Une fois en France, Marguerite va au delà de son rôle et prend part à des actes de sabotage. Elle deviendra même déléguée militaire régionale adjointe pour le sud est. Blessée au combat, arrêtée, elle arrivera à s’enfuir et sera à nouveau parachutée en France, où elle se blessera en atterrissant. Marguerite finira la guerre comme guerre comme capitaine et recevra la Légion d’honneur des mains du général de Gaulle. Elle enverra la décoration…à son père.
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samedi 5 novembre 2022

Entrefilet. Les infirmières pilotes secouristes de l'air en Algérie.

 

Parfois, votre vie, en Algérie, ne tenait qu’à leur intervention. Sans elles, point de salut. Les infirmières pilotes (dénommées aussi parachutistes) secouristes de l’air, surnom les « miss », furent les anges gardiens des coins perdus dans le bled. Elles évacuèrent 48311 blessés et malades. 8 IPSA y perdirent la vie. Faisant souvent le même travail que les convoyeuses de l’air, ce n’était pas le même statut. Photos : Ghislaine Garnier et Françoise Mathurin, du groupe d’hélicoptères 2.
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vendredi 4 novembre 2022

Biographie Jean Lannes. Le brave des braves.

 

Jean Lannes (1769-1809). « Le plus brave ». Jean Lannes, c’est l’histoire d’un fils de cultivateur de Gascogne, simple apprenti teinturier qui, en 1792, entendant l’appel de la patrie en danger, s’engage en 1792 au 2eme bataillon de volontaires du Gers. Parlant bien, sachant lire et écrire, Jean Lannes est « élu » sous-lieutenant par la troupe révolutionnaire. Puis de mai à octobre 1793, en trois combats contre les espagnols et autant de courage au feu, d’implication auprès de ses hommes, ceux-ci pas toujours vaillants, il devient capitaine. Jean Lannes ne s’arrête plus, il combat à Banyuls, Perpignan, est blessé et finit l’année comme chef « brigadier » (commandant aujourd’hui). La blessure guérit mal mais Lannes continue son ouvrage et en avril 1796, en Italie, chef d’une demi-brigade (équivalent colonel de régiment) mais sans hommes, il se distingue devant Bonaparte à la bataille de Dego. Le futur empereur lui donne trois bataillons et inlassablement, Jean Lannes fait mordre la poussière aux Autrichiens. Blessé plusieurs fois, il devient général de brigade en septembre 1796, il a 27 ans! Lodi, Pavie, Mantoue, Arcole, Lannes se bat comme un lion. En 1797, le jeune général soignera essentiellement ses blessures, jouera de la diplomatie musclée au nom de Bonaparte dans les cités italiennes, puis sera de l’expédition d’Egypte. Lannes gère d’abord l’intendance d’invasion avant de retrouver les combats sous les ordres de Kléber. Se battant mais sans, cette fois, briller, il abandonnera l’Égypte (octobre 1799) dans le sillage de Bonaparte, et étant devenu « divisionnaire ». Lors du 18 brumaire, Lannes sera surtout spectateur et le premier consul fera de lui le chef des divisions militaires de Perpignan et Toulouse. Il y restera peu et en mai 1800, Lannes commande l’avant-garde de la seconde compagne d’Italie. Il avance alors comme un taureau, bouscule l’ennemi et ses troupes menacent vite Turin. En infériorité numérique, Lannes bat les autrichiens à Montebello (9 juin 1800). Cinq jours plus tard, il tient, sous le feu ennemi, sa position à Marengo. Une sorte de j’y suis, j’y reste. Jusqu’à Austerlitz, Lannes, souvent plénipotentiaire, sera couvert d’honneur avec le bâton de maréchal à la suite du sacre du 2 décembre 1804. Puis, ce sera la campagne d’Allemagne de la grande armée, ou le nouveau maréchal commande le 5eme corps. Lannes, Murat, Ney sont partout. L’ancien apprenti teinturier entrera à Vienne, et à Austerlitz, le 5 décembre 1805, il sera le point de bascule du dispositif français pour enfoncer l’armée russe. Ensuite, Lannes le brave des braves, en tête, se battra à Iéna, échappera à Eylau car cloué au lit par la fièvre, participera à la victoire à Friedland (14 juin 1807) en subissant les russes sans faiblir. Nommé duc de Montebello le 15 juin 1808, Lannes devra guerroyer en Espagne, fera une très grave chute de cheval, prendra Saragosse en février 1809. Le printemps suivant, ce sera une nouvelle campagne contre les autrichiens, un mauvais boulet à Essling (21 mai 1809) qui lui fracasse les genoux, alors qu’une nouvelle fois, il se battait en infériorité numérique. Lannes mourut des conséquences de la gangrène sur sa grave blessure, le 31 mai 1809. L’ayant veillé avant de reprendre les opérations militaires, l’empereur dira, apprenant sa mort : « Quelle perte pour la France et pour moi ». Il sera le premier maréchal de France, mort au champ d’honneur.
Lannes aurait dit à l’Empereur avant de mourir : « « Dans une heure vous aurez perdu celui qui meurt avec la gloire et la conviction d'avoir été et d'être votre meilleur ami. »
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Sources :

Un français dans la tourmente, ma saga en 7 tomes sur la France libre.

Pour tous ceux et celles qui s'intéressent  à l'histoire de la France pendant la Seconde Guerre mondiale, n'oubliez pas de lire ma saga "Un français dans la tourmente 1939-1945", la plus grande saga jamais écrite sur la France libre!


"Roman d'aventures sur fond de seconde guerre mondiale, les faits historiques sont extrêmement bien fouillés. On suit les aventures d'un jeune soldat sans attache dans son parcours et ses combats qui l'emmènent à rejoindre la France Libre. Ce roman mériterait largement une adaptation au cinéma ou en série télé." Stéphane Duchemin, président de la Commerative Air Force France.

 

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Biographie Nancy Wake. La plus francaise des australiennes.

 

Nancy Wake (1912-2011). La plus française des australiennes. C’est l’histoire d’une jeune australienne au caractère indépendant qui partit vivre aux USA et Europe à 18 ans, avec un petit héritage en poche. Devenue journaliste, elle parcourut l’Europe et vit l’Allemagne devenir hitlérienne, notamment les premières exactions de la SS sur les juifs. Tombée amoureuse de la France, Nancy se maria en novembre 1939 avec un mondain français (Henri Fiocca) et vécut entre Paris à Marseille. Ne restant pas en place, elle devint ambulancière en 1940. Elle voulait servir. Après la défaite, Nancy choisit son camp, celui de la résistance. A l’instar de son mari. Elle devint, comme d’autres femmes, courrier, avant de s’occuper d’une filière d’évasion (réseau Albert Guérisse alias Pat O Leary-Ian Guerrow) de Britanniques restés en France (janvier 1941). Malheureusement, l’après novembre 1942 et la fin de la ligne de démarcation rendit la vie impossible au couple. La Gestapo se rapprocha. Nancy devint pour eux, la « souris blanche ». Une femme résistante introuvable. Tête mise à prix 5 millions de franc! Le réseau d’évasion fut trahi puis démantelé en mars 1943. Nancy partit. Henri décida de rester. Sur le chemin vers l’Espagne, - contrôle de routine – Nancy s’enfuit, est blessée, arrêtée. Emprisonnée quatre jours, elle sera torturée mais ne dira rien. Libérée sur un quiproquo peu clair (Les Allemands l’auraient prise pour une autre, on évoque aussi un rôle de Albert Guérisse), elle réussit à rejoindre Londres. Guérisse, finalement, est capturé (2 mars, restera emprisonné). Peu après, Henri Fiocca est arrêté (il n’en réchappera pas, mort 16 octobre 1943).
Arrivée en Grande-Bretagne par l’Espagne, Nancy se présenta au BCRA (services secrets France libre) qui l’éconduit. Trop…britannique à leur goût. Le SOE, lui, l’engagea aussitôt. Ce sera presque un an de formation. Brillante autant qu’enjouée elle fera la fierté des formateurs. Notamment au tir. Nancy (devenue Hélène ou la « sorcière ») fut parachutée le 1er mars 1944 comme agent de liaison au-dessus de la forêt de Tronçais (réseau freelance de John Farmer alias « Hubert » au profit des mouvements de résistance d’Auvergne de Emile Coulaudon alias « Gaspard »). Elle sera surprise à « l’atterrissage », suspendue à un arbre, par le capitaine Henri Tardivat, étonné que ce nouvel agent soit « un si joli fruit ainsi attaché ». Toute de suite Nancy recruta des combattants, répartit les dépôts d’armes, harcela Londres pour en avoir plus. Elle parcourut des centaines de kilomètres en vélo. A l’occasion, Nancy fit le coup de feu (elle tua une sentinelle lors de l’attaque de la gare de Montluçon), se proposant même d’exécuter une espionne femme que les résistants n’avaient pas le courage de fusiller. Bientôt les 7000 maquisards d’Auvergne lancèrent des actions coordonnées. Ainsi, ils « immobilisèrent » jusqu’à 22000 allemands (21-22 juin 1944) contre eux…en tuant beaucoup (on « évoque » 1400 pertes). Après la libération, Nancy the « witch » rentra en Angleterre. Elle n’apprit la mort d’Henri que fin 1945 et s’en voudra de lavoir laissé, lui qui ne trahit jamais son nom.
A sa mort, en 2011, elle demanda que ses cendres soient versées sur Verneix, près de Montluçon, où elle combattit, choisissant la France comme dernier refuge. Ce qui fut fait le 11 mars 2013.
Sources :

jeudi 3 novembre 2022

Biographie Renée Pellion. Institutrice et résistante.

 

Renée Pellion (1921-1944). Institutrice et résistante. Après la « soumission » du maréchal Pétain de juin 1940, Marcel Peillon, habitant dans la Loire, père de Renée, lui même ancien de 14-18, refuse de la défaite, entre en résistance, et sa fille le suit dans cette voie. Renée, institutrice depuis 1938 après un bac en philo, va rentrer dans les FTP. Renée commence sa « carrière » résistante en créant des tracts et en les distribuant. Elle crée aussi des journaux, fabrique des fausses cartes d’alimentation pour la résistance. Reine de la débrouille. En 1943, Renée dépend désormais de l’armée secrète et fait des centaines de kilomètres à vélo pour transporter des documents, fruits des renseignements que son réseau collecte. Le groupe du père de Renée sabote tout ou partie de l’appareil industriel local pour éviter des bombardement « aveugles » pouvant tuer des civils. A partir des débarquements, l’armée allemande en retraite, multiplie les exactions. En passant près de Givors, le groupe de Renée multiplie les observations auprès de ces troupes afin de connaître leur position et permettre des attaques de l’aviation, ou des résistants. Lors d’une de ces observations, Renée tombe, 28 août, sur une de ces troupes allemandes. La jeune institutrice est prise à partie, violentée des pires manières et, laissée pour morte dans un chemin creux, elle ne sera secourue que le soir venue. Malgré des soins, Renée décédera de ses blessures le 30 août 1944. Renée, ange de la République. 🇫🇷
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Entrefilet les gars de la marine et la cantatrice

 

J’aime beaucoup ces photos qui sont avant tout des tranches de vie « historiques ». Ici un officier-marinier et un quartier-maître de l’aéronavale, pris en flagrant délit de bonne compagnie, avec à leur côté la célèbre cantatrice Conchita Supervia. La photo fut prise en 1932 ou 1933, dans un café parisien des alentours de la place d’Italie, par le photographe d’origine hongroise Brassaï. Comme quoi les gars de la marine, ce n’est pas une légende…!
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Source photo :

Entrefilet l'école des mousses de saint-Pierre et Miquelon

 

En janvier 1942, l’amiral Muselier créa l’école des mousses des FNFL à saint-Pierre et Miquelon avec 38 adolescents de l’archipel. Quelques mois plus tard, ces jeunes gens, dont le plus jeune à 12 ans (Marcel Arrossaména), sont à Londres pour effectuer leur école de spécialité. Ils purent y rencontrer le général de Gaulle. Imaginons leur émotion. 

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Source :

Un français dans la tourmente, ma saga en 7 tomes sur la France libre.

Biographie Helena Marusarzowna (1918-1941).

  Helena Marusarzowna (1918-1941). L’aigle féminin des Carpates. Quand arrive la guerre le 1er septembre 1939, Helena, fille des montagnes (...